Acquérir un bien immobilier dans une copropriété neuve est un investissement intéressant et prometteur. Cependant, la question de la gestion de cette copropriété se pose souvent et peut parfois s’avérer problématique, notamment en ce qui concerne le choix du syndic. Celui-ci peut être imposé par le promoteur immobilier, laissant peu de marge de manœuvre aux copropriétaires pour exercer leur propre choix.
Heureusement, certaines solutions existent pour éviter que le promoteur exige un syndic et permettre aux copropriétaires de choisir librement celui qui répondra au mieux à leurs besoins. Dans cet article, nous ferons le point sur ces possibilités, ainsi que sur les différentes lois encadrant la création et la gestion des copropriétés, dont la loi ALUR.
Loi alur et copropriétés neuves
La loi ALUR (Accès au Logement et à un Urbanisme Rénové) a été mise en place en 2014 avec pour objectif d’améliorer la transparence et le fonctionnement des copropriétés. Parmi les nombreuses dispositions prévues par cette loi, certaines concernent directement le choix du syndic lors de la création d’une nouvelle copropriété.
Ainsi, la loi ALUR prévoit qu’en cas de vente d’un lot de copropriété neuf appartenant au promoteur, celui-ci doit créer un conseil syndical provisoire. Ce conseil est composé de copropriétaires désignés par le promoteur et a pour objectif d’assurer un fonctionnement plus équilibré et démocratique de la copropriété jusqu’à ce que la majorité des lots soient vendus et qu’un syndic de copropriété en ligne puisse être élu.
Les limites de la loi alur
Malgré l’introduction de ces nouvelles obligations pour les promoteurs, force est de constater que la loi ALUR n’a pas totalement réglé le problème de l’imposition du syndic par le promoteur. En effet, la désignation des membres du conseil syndical provisoire reste à la discrétion du promoteur, ce qui peut donner lieu à des situations de blocage ou d’influence sur le choix du syndic ultérieur.
Bien choisir son syndic : se renseigner avant d’acheter
Pour éviter de se retrouver dans une situation où le choix du syndic est imposé par le promoteur, il convient de se renseigner en amont. Prendre contact avec le promoteur lors de l’étude d’un projet immobilier permettra ainsi de connaître ses intentions et les modalités prévues pour la gestion de la future copropriété.
Cette démarche vous permettra également de vérifier si le promoteur respecte bien les dispositions de la loi ALUR et s’il compte mettre en place un conseil syndical provisoire. N’hésitez pas à demander des précisions sur ce point et à poser toutes vos questions concernant les copropriétés, les honoraires du syndic, ainsi que les différentes prestations proposées. La qualité du syndic est en effet un élément essentiel pour garantir la bonne gestion de votre bien et le bon fonctionnement de la copropriété.
Réunir les copropriétaires pour établir un choix commun
Une autre solution pour éviter l’imposition du syndic consiste à réunir les futurs copropriétaires dès que possible afin d’échanger sur leurs attentes et préférences. Cette démarche collaborative permet d’établir un choix commun concernant le syndic et d’aborder sereinement la création de la copropriété en étant tous sur la même longueur d’onde. Il est aussi intéressant de se constituer en association provisoire pour défendre ses droits auprès du promoteur lors des négociations.
Mettre en concurrence plusieurs syndics potentiels
Enfin, ne pas hésiter à mettre en concurrence plusieurs syndics potentiels pour obtenir la meilleure offre. Si la loi ALUR a renforcé les obligations de transparence des syndics en matière d’honoraires, il reste plus judicieux de comparer les offres pour mieux appréhender les différences entre les contrats de gestion proposés, ainsi que les services inclus dans le forfait de base et ceux qui sont facturés en supplément.
Au-delà du prix, la qualité du relationnel avec le syndic et sa capacité à se rendre disponible sont de précieux atouts pour faciliter le quotidien et assurer une bonne cohésion au sein de la copropriété. Ne pas hésiter à solliciter des témoignages et des avis sur les syndics auprès de personnes ayant déjà eu affaire à eux.
En résumé, si éviter l’imposition d’un syndic dans les copropriétés neuves peut s’avérer complexe, plusieurs solutions existent pour faire valoir vos droits en tant que copropriétaire et choisir librement le professionnel qui aura en charge la gestion de votre bien immobilier. N’oubliez pas que l’échange et le partage d’informations entre copropriétaires sont primordiaux pour mener à bien cette démarche.